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"EL BLOQUEO", l'embargo US contre Cuba

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  1. Bref historique de l'embargo
  2.  Les mesures de l'embargo
  3. Les sanctions
  4. Compléments d'information
  5. Pétition
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L'embargo des États-Unis contre Cuba ("el bloqueo" qui signifie « le blocus ») est un embargo économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d'Amérique le 7 février 1962.

L'embargo est toujours en place, malgré quelques allégements de façade, malgré le tout récent rétablissement de relations diplomatiques, faisant de cet embargo le plus long embargo commercial de l'histoire moderne.

A l'indépendance de Cuba, le traité de Paris en 1898 installa un gouvernement militaire d'occupation par les États-Unis. En 1901, l'amendement Platt autorisait le gouvernement nord-américain à intervenir à tout moment à Cuba et offrait aux États-Unis la base navale de Guantanamo. Jusqu'à la révolution castriste de 58, Cuba sera une chasse gardée du gouvernement US.

Bref historique de l'embargo

Les relations entre les deux états se détériorèrent dès mai 1959, lorsque le gouvernement cubain nationalisa à grande échelle l'industrie en expropriant sans compensation les investisseurs étrangers. En juillet 1960, les États-Unis réduisirent leur quota d'importation de sucre de 700 000 tonnes, achetés alors par l'Union soviétique. En octobre 1960, un embargo partiel fut imposé par Eisenhower.
Le 3 janvier 1961, les relations diplomatiques sont rompues. L'Union soviétique augmenta alors son aide à Cuba. En réponse, John F. Kennedy étend les sanctions en élargissant le champ des restrictions commerciales (février et mars 1963), puis après l'échec de l'expédition de la Baie des cochons, en imposant des restrictions aux voyages vers l'île.
L'embargo fut encore renforcé en 1992 puis en 1996 (loi Helms-Burton) alors qu'à cette époque, les États-Unis cherchaient à normaliser leurs relations commerciales avec les autres pays communistes (Chine, Viêt Nam). Le lobbying d'éxilés cubains favorisa le maintien et l'extension des sanctions.
Début 2011, le président Obama a très légèremnt assoupli certaines mesures: autorisation sous sévères conditions pour certains résidents américains à voyager à Cuba, hausse du plafond imposé aux investisseurs dans le pays, possibilité d'envoi d'argent (jusqu'à 500 $ par trimestre) à des cubains, sauf hauts fonctionnaires et dirigeants du Parti communiste.

 Les mesures de l'embargo

  • restrictions sur les importations et les exportations entre Cuba et les États-Unis (cadeaux en nature ou en argent inclus) et sur les autres transactions avec Cuba ou avec des ressortissants cubains
  • gel total des actifs cubains et des transactions financières entre l'île et les États-Unis
  • restriction des voyages vers Cuba interdiction à des entreprises non américaines de commercer avec des entités économiques cubaines nationalisées pendant la révolution
  • ....

Les sanctions

  • peines de prison d'au plus dix années de réclusion
  • amende jusqu'à 1 000 000 $ pour les entreprises et 250 000 $ pour les particuliers

Les voitures américaines datent d'avant le blocus
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Les magasins souffrent des difficultés d'approvisionnement suite au blocus

L'effet total de l'embargo est évalué à 70 milliards $ en réduisant la croissance (exportations perdues, coûts supplémentaires des importations). Les conséquences de l'embargo se font sentir non seulement sur l'économie, mais sur la santé (matériel médical, médicaments non disponibles...) et les biens de consommation de base.

Exemples de conséquences du blocus pour des compagnies européennes:
Allemagne
Siemens AG : refus de vendre des caméras Gamma, appareils à ultra-sons, un système de résonance nucléaire magnétique...
Espagne
Piher Semiconductors, S.A. fut poussée à la faillite par le gouvernement US pour avoir vendu des semi-conducteurs à Cuba.
France
CGR Thompson : refus de vendre des pièces détachées pour appareils à rayon X.
Italie
Dow Chemical Co. Ltd. interrompt ses relations commerciales en 1991
Suède
Alfa-Laval (mai 1991) : après avoir vendu un appareillage à Cuba, refus de vendre des pièces détachées et des filtres après intervention des Etats-Unis.
Siemens Elena AB Refus de vendre du matériel d'électrocardiographie
LKB Pharmaceuticals Refus de vendre de l'équipement de laboratoire.
... 

NEW YORK (Nations unies) (AFP) -
L'Assemblée générale des Nations unies a adopté mardi à une écrasante majorité une résolution condamnant l'embargo économique imposé par les Etats-Unis à Cuba. C'est la 14e fois depuis 1992 que cette Assemblée adopte une telle résolution.

 Le texte, adopté par 182 voix contre 4 avec une abstention, exprime "la nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis à Cuba".
Il appelle tous les Etats à "s'abstenir d'appliquer" l'embargo et à ceux qui l'appliquent à "cesser de le faire", en conformité "avec leurs obligations aux termes de la Charte des Nations unies et de la loi internationale qui garantissent, entre autres, la liberté de commerce et de navigation".
 Les quatre voix contre sont celles des Etats-Unis, d'Israël, des îles Marshall et de Palau. La Micronésie s'est abstenue.

Novembre 2005

Compléments d'information

pour un rapport détaillé officiel cubain sur le blocus et ses conséquences, cliquez

La loi Helms-Burton vue d'Europe

Centre d'études et de recherches internationales (Sciences Po)

Informations très détaillées sur...

Cuba Solidarity Project

Signez la pétition en ligne (en anglais)